La Great Ocean Road

Yarra Valley, Torquay, Apollo Bay, Seal Bay, Little Sahara, … tous ces noms ne vous diront certainement rien mais pourtant ils font partie des lieux emblématiques de la Great Ocean Road. Route mythique et sans doute l’une des plus scénique au monde, elle relie Melbourne à Adélaïde en longeant une partie de la côte sud.

Équipés de notre camper-van, nous nous sommes promenés pendant une dizaine de jours à travers une succession de paysages plus magnifiques les uns que les autres.

On a commencé notre périple par la Yarra Valley qui compte parmi les régions viticoles les plus réputées d’Australie. C’est ici qu’a été planté le premier pied de vigne en 1838. Les jolies collines abritent près de 40 domaines viticoles, qui vont de la petite exploitation familiale à la grande entreprise. Beaucoup ouvrent leurs caves aux curieux, ce qui nous a permis de remplir notre petit frigo.

Puis cap sur Torquay, le lieu de naissance des grandes marques de surf. On n’a pas pu s’empêcher d’aller piquer une tête à la légendaire plage de Bells Beach rendue célèbre par le film Point Break. C’est aussi le point de départ de la Great Ocean Road, qui s’étire le long de la côte jusqu’à Apollo Bay.

Les douze apôtres sont sans aucun doute le haut lieu de la Great Ocean Road. C’est le nom donné aux 12 pitons rocheux qui émergent de l’eau le long de la falaise côtière. Le lieu est magnifique. Par contre, il n’y en a plus que 6, puisque la moitié d’entre eux se sont effondrés au cours des vingt dernières années sous l’effet de l’érosion.

Avant de remonter vers Adélaïde, on a fait une étape sur Kangooro Island qui abrite le parc naturel de Seal Bay. Une colonie d’environ 500 lions de mer australiens, une espèce rarissime y vivent à l’année. Cette visite est vraiment magique car on s’approche tout près des lions de mer sur la plage. Ils passent plusieurs jours à pêcher en mer et se reposent ensuite quelques jours avant de repartir.

On a continué vers Little Sahara, une région constituée d’impressionnantes dunes de sable blanc. On a pu y tester le fameux sandboarding (surf de sable) sur les dunes. On a terminé notre épopée par une incroyable ballade autour de l’île en quad avec notre super guide Dave qui nous a permis de voir des endroits somptueux.

Ce voyage dans la voyage restera un moment fort et particulier car Arthur y a fêté ses 11 ans.

Melbourne

Pour la cinquième année consécutive, Melbourne a été désignée comme la ville la plus agréable du monde. Elle est renommée pour être la capitale australienne de la culture, de la mode et du sport. C’est aussi une des villes les plus vertes du monde.

Les Australiens disent que si l’on compare leurs villes à une relation amoureuse, Sydney est une histoire d’un soir, mais Melbourne, c’est pour la vie. On doit être honnête, on a complètement flashé et pour la première fois on se verrait bien tous vivre ici.

Avec un tram gratuit, c’est une ville jeune, agréable et humaine. Ponctuée de zones vertes, elle est traversée par une grande rivière qui en ajoute encore à son charme.

Premier grand musée d’art indigène en Australie, le Ian Potter Centre nous a permis d’avoir une ouverture sur la culture aborigène. Il dispose d’une magnifique collection allant du classique au contemporain.

Un autre symbole de la ville qui a pris son envol dans des années 2000 est le Street Art. Chaque année de nouvelles œuvres spectaculaires sont créées. Il n’est pas rare de voir des artistes étrangers se déplacer jusqu’à Melbourne pour mettre leurs marques sur un des murs de la ville.

Avec notre guide graffeur, on a donc commencé notre exploration dans le quartier branché de Fitzroy en terminant par des ruelles cachées du centre-ville. Ce fut pour nous l’occasion de découvrir les plus grands artistes d’Australie mais aussi de comprendre cette nouvelle forme d’art et d’apprendre ses codes de conduites et sa philosophie.

De retour à son atelier, nous sommes passés à la pratique avec une initiation aux techniques de peinture à la bombe. Plus qu’une découverte, ce fut une véritable expérience.

Les Terres Rouges

Il y a des endroits dans le monde qui font partie de l’imaginaire collectif. L’outback australien en fait incontestablement partie. Territoire grand comme les deux tiers de l’Europe, il n’est peuplé que d’un million d’habitants.

Située en plein centre de l’Australie, cette région est connue pour la couleur rouge de ses terres ainsi que pour avoir les températures les plus élevées du pays. Heureusement pour nous, le temps était clément en cette saison et il ne faisait que 40°C.

Localisée à 3000 km de Sydney, Alice Springs sera notre point de départ. Équipés de notre 4×4 et de notre roadbook, nous sommes partis nous balader pendant plusieurs jours avec le sentiment toujours très étrange de rouler de nombreuses heures sans croiser personne.

Imaginez-vous parcourir quelques deux mille kilomètres sans la moindre trace de vie moderne. Imaginez une terre vierge sous le ciel bleu cobalt loin, très loin de la civilisation. Nous nous sommes plongés dans une des dernières immensités de la planète laissée intouchée par l’homme.

Nous avons commencé notre épopée par la région de Uluru et son magnifique Ayers Rock qui est le plus grand monolithe rouge du monde avec une hauteur de 348 mètres sur 3,6 km. C’est un spectacle incroyable et un feu d’artifice pour les yeux: les couleurs changent au rythme des nuances du ciel qui glissent sur les aspérités de la roche.

Nous sommes ensuite remontés vers Kings Canyon pour un trek mémorable avec un départ aux aurores qui nous a permis de vraiment apprécier la beauté et la solitude de l’outback australien.

Notre boucle s’est terminée par les gorges en granite de Glen Ellen et ses fabuleux trous d’eau naturels qui nous ont permis de nous rafraîchir.

Ce pays nous envoûte de plus en plus.