Sucre

Avant de rejoindre Sucre, nous nous sommes arrêtés à Potosi qui se situe à 4090 mètres d’altitude et qui est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde.

L’histoire de la ville est liée à la montagne Cerro Rico, qui est encore aujourd’hui le plus gros filon d’argent découvert au monde. Après 5 siècles d’exploitation, ce sont encore 3000 mineurs qui en extraient le précieux métal. Elle a fait la richesse du royaume d’Espagne et la perte des natifs de Bolivie, qui, au travail forcé, n’ont jamais profité de ses richesses.

Cette opulence se voit sur les façades des bâtiments du centre-ville. Partout on y trouve un style colonial très riche et haut en couleur. Ce qui offre un contraste saisissant avec la misère de la population.

Après avoir traversé le pont Puente Mendez, nous sommes arrivés à Sucre qui est la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Située au centre du pays à plus de 2500 mètres d’altitude, elle ressemble à une ville méditerranéenne, avec ses maisons coloniales toutes blanches et ses rues tranquilles. C’est l´une des plus belles villes d´Amérique du sud, et du point de vue architectural, la plus belle de Bolivie.

Altiplano

En quittant le Chili, nous avons pris la direction du Sud Lipez à la frontière du Chili et de la Bolivie. Avec ses lagunes aux couleurs incroyables jusqu’au Salar géant de Uyuni, l’Altiplano Bolivien est un trésor géologique.

Équipés de notre jeep, nous sommes donc partis traverser des pistes, accessibles uniquement en 4×4, aux paysages lunaires avec des tons ocres et pastels. Pour la première fois, nous nous sommes approchés des 5000 mètres d’altitude et en avons ressenti les effets.

C’est le genre d’endroit où on se demande si on est bien sur Terre. On a eu l’impression de passer d’une planète à l’autre tant les paysages traversés sont complètement différents les uns des autres.

La plus impressionnante est certainement la Laguna Colorada qui doit son intense coloration rouge-brique à la présence de microscopiques phytoplanctons qui réagissent à la lumière du soleil et attirent une partie de l’année des colonies de flamants roses.

L’apothéose sera sans conteste le Salar de Uyuni. La disparition du lac préhistorique a donné naissance à la croûte de sel la plus grande du monde qui recouvre aujourd’hui une superficie de plus de 10 000 km² avec une épaisseur de 120 mètres en son centre. Soit presque 10 fois celle de notre île de cœur.

Au milieu de se décor surréaliste se trouve la colline d’Incahuasi. Cette île désertique de corail est recouverte de centaines de cactus dont certains atteignent quatre mètres de haut.

Décor pur et immaculé.

Atacama

Avant de remonter vers la Bolivie, on n’a pas pu résister de refaire un petit crochet au Chili pour aller explorer le nord et sa région d’Atacama.

Des cailloux, du sable et une sécheresse extrême font du désert d’Atacama l’un des endroits sur Terre le plus similaire à Mars.

Dans ce vaste désert de 105 000 km², les températures peuvent varier de 40 degrés entre le jour et la nuit, pour un taux d’humidité de seulement 2 à 3%, ce qui en fait le lieu le plus aride au monde avec un éventail de paysages.

Le Salar d’Atacama qui présente une variété incroyable de reliefs et de couleurs où par moment le blanc immaculé laisse place aux teintes ocres, roses et beiges.

Les fumées des geysers de Tatio qui sortent tout droit du ventre de la Terre avec de très belles colorations dues aux différents minéraux.

La Cordillère de Sel où vient s’enclaver la Vallée de la Lune et sa magie toute particulière, grâce aux sculptures naturelles formées par l’érosion du temps, et ses lacs saturés en sel qui nous ont permis de nager en apesanteur.

Et le Salar de Tara, entouré de volcans, un des paysages les plus impressionnants de l’Altiplano avec un col à plus de 4800 mètres d’altitude.

On a marché sur la lune.